« Les rêves , les désirs et les espoirs sont les étoiles de nos vies. » Michel Bouthot - Selon la légende des Indiens d’Amérique : « Pour que votre rêve se réalise, murmurez-le à un papillon. Sur ses ailes, il montera au ciel et se réalisera car les papillons sont les messagers du Grand Esprit. » - « Il n y a qu´une chose qui puisse rendre un rêve impossible : la peur d échouer. » Paolo Coelho

vendredi 14 février 2014

Léo Ferré . C'est Extra


 
C'est Extra

Une robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais
C'est extra
Les moody blues qui chantent la nuit
Comme un satin de blanc d'marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller

C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra

Des cheveux qui tombent comme le soir
Et d'la musique en bas des reins
Ce jazz qui d'jazze dans le noir
Et ce mal qui nous fait du bien
C'est extra
Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel
Sur la guitare de la vie
Et puis ces cris qui montent au ciel
Comme une cigarette qui brille

C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra

Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon
Et cette chair que vient mouiller
L'archet qui coule ma chanson
C'est extra
Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on attend plus

C'est extra, c'est extra
C'est extra, c'est extra

Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait
C'est extra
Les moody blues qui s'en balancent
Cet ampli qui n'veut plus rien dire
Et dans la musique du silence
Une fille qui tangue et vient mourir

C'est extra
C'est extra
C'est extra
C'est extra

lundi 10 février 2014

Robert Redford&Meryl Streep-Out Of Africa-Georges Chelon Prélude



Prélude

Où tu me mènes, dis, 
Où tu me mènes,
Où tu m'entraînes, dis,
Où tu m'entraînes,
Je sens je tombe, dis,
Je sens je tombe
Mais que c'est bon, dis,
Mais que c'est bon.

J'ai un peu peur, dis,
J'ai un peu peur,
Est-ce mon cœur, dis,
Est-ce mon cœur,
Qui se découvre, dis,
Qui te découvre,
Ou bien mon corps
Qui ne sait plus,
Qui ne sait plus.

Que tu es douce, dis,
Que tu es douce,
Comme une mousse, dis,
Comme une mousse,
Mais que tu trembles, dis,
Mais que je tremble,
C'est pas de froid, dis,
Non, pas de froid,
De toi.

 
Comme je t'aime, dis,
Comme je t'aime
Comme tu m'aimes, dis,
Comme tu m'aimes,
On se découvre, dis,
Je me découvre,
Je n'ai plus peur,
Je n'ai plus peur,
De moi.

vendredi 7 février 2014

Sous les projecteurs...


Sous les projecteurs...

Dans la décence d´un soir
Un retenu d´orchidée
Célèbre les vêpres

Ô balbutiement candide
Susurre moi tes envies

laurence

mardi 4 février 2014

" L'orchidée" - Patryck Froissart


L'orchidée

Eployant avenante et tendant à rosir
Sa corolle à la nuit secrètement brodée,
Elle exhale au flâneur le miroitant soupir :
Qui saura décrypter l’appel de l’orchidée ?

Relevant, l’effrontée, son col gracile à l’or
D’un stylet de lumière explorant la fougère,
Elle offre au promeneur l’hiérogamique accord :
Qui pourra deviner cette invite éphémère ?

Elançant sous les stucs d’opéras inviolés
Sa hampe balançant aux accents de la brise,
Au voyeur de hasard elle joue ses ballets :
Quel coryphée dira cette orphique surprise ?

Ou, nue sous l’arachnée, pantelante au fourré,
Sur le languide humus, mi-close, elle s’allonge,
Et prie que l’y vénère un veneur égaré :
Quel initié lira dans ce pistil qui songe ?


Patryck Froissart - Extrait de L'éloge de l'opaque ellipse