« Les rêves , les désirs et les espoirs sont les étoiles de nos vies. » Michel Bouthot - Selon la légende des Indiens d’Amérique : « Pour que votre rêve se réalise, murmurez-le à un papillon. Sur ses ailes, il montera au ciel et se réalisera car les papillons sont les messagers du Grand Esprit. » - « Il n y a qu´une chose qui puisse rendre un rêve impossible : la peur d échouer. » Paolo Coelho

samedi 22 mars 2014

Lynda Lemay - Ceux que l'on met au monde (Live)



Ceux que l´on met au monde


ceux que l'on met au monde
ne nous appartiennent pas
c'est ce que l'on nous montre
et c'est ce que l'on croit
ils ont une vie à vivre
on n'peut pas dessiner
les chemins qu'ils vont suivre
ils devront décider
c'est une belle histoire
que cette indépendance
une fois passés les boires
et la petite enfance
qu'il ne faille rien nouer
qu'on ne puisse pas défaire
que des noeuds pas serrés
des boucles, si l'on préfère
ceux que l'on aide à naître
ne nous appartiennent pas
ils sont ce qu'ils veulent être
qu'on en soit fière ou pas
c'est ce que l'on nous dit
c'est ce qui est écrit
la bonne philosophie
la grande psychologie
et voilà que tu nais
et que t'es pas normal
t'es dodu, t'es parfait
le problème est mental
et voilà que c'est pas vrai
que tu vas faire ton chemin
car t'arrêteras jamais
de n'être qu'un gamin
tu fais tes premiers pas
on se laisse émouvoir
mais les pas que tu feras
ne te mèneront nulle part
qui es-tu si t'es pas
un adulte en devenir
si c'est ma jupe à moi
pour toujours qui t'attire
c'est pas c'qu'on m'avait dit
j'étais pas préparée
t'es à moi pour la vie
le bon dieu c'est trompé
et y a le diable qui rit
dans sa barbe de feu
et puis qui me punit
d'l'avoir prié un peu
pour que tu m'appartiennes
à la vie, à la mort
il t'a changé en teigne
il t'a jeté un sort
t'es mon enfant d'amour
t'es mon enfant spécial
un enfant pour toujours
un cadeau des étoiles
un enfant à jamais
un enfant anormal
c'est ce que j'espérais
alors pourquoi j'ai mal
j'aurais pas réussi
à me détacher de toi
le destin est gentil
tu ne t'en iras pas
t'auras pas dix huit ans
de la même façon
que ceux que le temps rend
plus hommes que garçons
t'auras besoin de moi
mon éternel enfant
qui ne t'en iras pas
vivre en appartement
ta jeunesse me suivra
jusque dans ma vieillesse
le docteur a dit ça
c'était comme une promesse
moi qui avais tellement peur
de te voir m'échapper
voilà que ton petit coeur
me jure fidélité
toute ma vie durant
j'conserverai mes droits
mes tâches de maman
et tu m'appartiendras
ceux que l'on met au monde
ne nous appartiennent pas
c'est ce que l'on nous montre
et c'est ce que l'on croit
c'est une belle histoire
que cette histoire là
mais voilà que surprise
mon enfant m'appartient
tu te fous de ce que disent
les auteurs des bouquins
t'arrives et tu m'adores
et tu me fais confiance
de tout ton petit corps
de toute ta différence
j'serai pas là de passage
comme les autres parents
qui font dans le mariage
le deuil de leur enfant
j'aurai le privilège
de te border chaque soir
et certains jours de neige
de te mettre ton foulard
à l'âge où d'autres n'ont
que cette visite rare
qui vient et qui repart
par soirs de réveillon
tu seras le baton
de ma vieillesse précoce
en même temps que le boulet
qui drainera mes forces
tu ne connais que moi
et ton ami pierrot
que je te décris tout bas
quand tu vas faire dodo
et tu prends pour acquis
que je serais toujours là
pour t'apprendre cette vie
que tu n'apprendras pas
car ta vie s'est figée
mais la mienne passera
j'me surprends à souhaiter
que tu trépasses avant moi
on ne peut pas t'admirer
autant que je t'admire
moi qui ai la fièrté
de te voir m'appartenir
j'voudrais pas qu'on t'insulte
et qu'on s'adresse à toi
comme à un pauvre adulte
parce qu'on t'connaîtrait pas
si le diable s'arrange
pour que tu me survives
que dieu me change en ange
que je puisse te suivre
ceux que l'on met au monde
ne nous appartiennent pas
à moins de mettre au monde
un enfant comme toi
c'est une belle histoire
que celle qui est la nôtre
pourtant je donnerais ma vie
pour que tu sois comme les autres


Lynda Lemay

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"La différence est une chance - La différence vivons-la ensemble comme une chance"

La différence vivons-la ensemble comme une chance

« Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. »
 

Antoine de Saint-Exupéry


« On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’enfants quand ils sont tous beaux,
bien faits et bien grands et d’un extérieur qui brille;
Mais si l’un d’eux est faible, on ne dit mot, on le méprise, on le raille, on le pille …
Quelquefois, cependant, c’est ce marmot qui fera le bonheur de toute la famille. »

C. Perrault


« Un enfant différent c’est comme un vent d’été, il décoiffe, il dérange tant de choses établies. »

R. Blanes


« Et si c’était toi que j’attendais ? Et si c’était toi qui devais me montrer le soleil ?
Et si c’était toi, si petit mais si grand qui devais me montrer le véritable chemin de la vie ?

Source :  ART 21 Association Romande Trisomie 21


«  Il n’y a pas de handicap, il n’y a que des différences ; le seul handicap que je connaisse relève du fait de ne pas accueillir l’autre tel qu’il est... Le seul handicap auquel je crois, c'est le manque de discernement et d'amour, source amère et créatrice du refus et de la peur. »

J.P. Brouillaud


« Il faut clairement
dire les choses,
la qualité
d'une civilisation
se mesure
au respect
qu'elle porte
aux plus faibles
de ses membres.
Il n'y a pas
d'autre critère
de jugement. »

Professeur Jérôme Lejeune


  

LE MONDE DE LÉA

« Pardonne-leur, petite Léa, ils ne savent pas ce qu’ils disent parce que ne savent pas voir au-delà des apparences. Ils te voient différente, alors ils te disent anormale. De leur point de vue, c’est logique. Ils ignorent encore que leur logique est bancale. Sois patiente. Leurs progrès sont lents mais réels.

Tu serais née hier, ils t’auraient étiquetée « mongolienne » à cause de ton visage rond et de tes yeux bridés. Ils se croient plus savants depuis qu’ils t’appellent « trisomique ». Excuse-les de voir une anomalie génétique dans ce qui fait la beauté de ta singularité, car tu es belle, petite Léa. Tu es belle parce que tu es une fleur rare. Tu peux déjà le voir dans les yeux de tes parents. La caméra qui t’a filmée s’en est aperçue. D’autres le découvriront en regardant ce courageux documentaire de Martine Salvador programmé samedi 26 septembre, à 13h45 sur France 2. Ils feront la connaissance de ta maman espiègle, pressée que tu lui racontes « comment c’est » dans ton univers. Elle le devine quand tu ris aux éclats de sa curiosité impatiente. Ils entendront ton père se dire « fier » de toi. Il y a de quoi. Les enfants comme toi sont des perles de lumière condensée, des diamants bruts. Toi aussi, petite Léa, tu peux être fière de tes parents. Ils ont eu l’audace d’affronter le regard des autres en t’acceptant telle que tu es, et maintenant ils en sont libérés.

Le problème des autres, vois-tu, c’est leur conscience séparatiste, leur manie infantile de trier les êtres et les choses en les passant au tamis de leur prétendue normalité. Ils font des tas de différences, inventorient, répertorient, rangent, classent, divisent, subdivisent, etc. Tant et si bien qu’ils finissent par ne plus s’y retrouver. Alors, ils ont peur. Dans un réflexe de survie, ils ordonnent à toutes ces différences de se rassembler, de leur ressembler. Ils éliminent celles qui font de la résistance, les taxent d’anormalité, les enferment. Ils appartiennent à l’espèce monocolore, univoque, ethnocentrique, au genre commun des fleurs carnivores.

Ils voudraient que tu sois comme eux, que tu vives comme eux, que tu entres dans leur moule. Le tien vaut bien le leur. Ta mère te dira qu’il a été fondu dans une forge mystérieuse où veille une conscience unitaire qui perçoit la même étincelle en tout être, en toute chose, et qui sait qu’il existe bien d’autres couleurs que celles de l’arc-en-ciel sur la palette de la vie. Il faudra donc, petite Léa, que, ces gens soi-disant normaux, tu les apprivoises. Ne désespère pas si, dans la rue, ils s’apitoient sur toi. Les vrais handicapés, ce sont eux! »


Source : - Le Monde - Alain Rollat - 26 septembre 1998
 
 

vendredi 21 mars 2014

" Éternelle enfance "


Éternelle enfance

Brides de lumière
Sourire de perce-neige
Parfum d´innocence

Lorsque je ne serai plus
Qu´adviendra-t-il de mon ange

laurence

jeudi 13 mars 2014

André Gagon - Un piano sur la mer

Par temps calme,,,.... Heidkate - 13 mars 2014 11:11

 
« Homme libre, toujours tu chériras la mer ! »

Charles Baudelaire

 
« L´amour ressemble étrangement à la mer :

Il n´y a que ceux qui ne l´aiment pas qui trouvent que c´est toujours pareil. »

Huguette Maure 

 

« Le véritable amour est un océan de sensations éternelles et toujours neuves
où l'on se plonge avec délice. »

Honoré de Balzac

 

samedi 1 mars 2014

"Mars" Alfred de Musset sur "Fantasia - Casse Noisette" - Tchaikovsky



Mars

Ah! que mars est un joli mois !
C'est le mois des surprises.
Du matin au soir dans les bois.
Tout change avec les brises.

Le ruisseau n'est plus engourdi.
La terre n'est plus dure.
Le vent qui souffle du midi.
Prépare la verdure.

Le rossignol n'est pas venu.
Rempli de douces notes.
Mais déjà sur le hêtre nu.
Résonnent les linottes.

Par-dessus la haie en éveil.
Fier de ses fleurs écloses.
On voit le pêcher au soleil.
Ouvrir ses bourgeons roses.

Gelée et vent, pluie et soleil.
Alors tout a des charmes.
Mars a le visage vermeil.
Et sourit dans ses larmes.

Alfred De Musset