« On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’enfants quand ils sont tous beaux,
bien faits et bien grands et d’un extérieur qui brille;
Mais si l’un d’eux est faible, on ne dit mot, on le méprise, on le raille, on le pille …
bien faits et bien grands et d’un extérieur qui brille;
Mais si l’un d’eux est faible, on ne dit mot, on le méprise, on le raille, on le pille …
Quelquefois, cependant, c’est ce marmot
qui fera le bonheur de toute la famille. »
C. Perrault
« Un enfant différent c’est comme un vent d’été, il décoiffe, il dérange tant de choses établies. »
R. Blanes
« Et si c’était toi que j’attendais ? Et si c’était toi qui devais me montrer le soleil ?
Et si c’était toi, si petit mais si grand qui devais me
montrer le véritable chemin de la vie ?
Source : ART 21 Association Romande Trisomie 21
Source : ART 21 Association Romande Trisomie 21
« Il n’y a pas de handicap, il n’y a que des différences ; le
seul handicap que je connaisse relève du fait de ne pas accueillir l’autre tel
qu’il est... Le seul handicap auquel je
crois, c'est le manque de discernement et d'amour, source amère et créatrice du
refus et de la peur. »
J.P.
Brouillaud
« Il faut clairement
dire les choses,
la qualité
d'une civilisation
se mesure
au respect
qu'elle porte
aux plus faibles
de ses membres.
Il n'y a pas
d'autre critère
de jugement. »
Professeur Jérôme Lejeune
LE MONDE DE LÉA
« Pardonne-leur, petite Léa, ils ne savent pas ce qu’ils disent parce
que ne savent pas voir au-delà des apparences. Ils te voient différente, alors
ils te disent anormale. De leur point de vue, c’est logique. Ils ignorent
encore que leur logique est bancale. Sois patiente. Leurs progrès sont lents
mais réels.
Tu serais née hier, ils t’auraient étiquetée « mongolienne » à
cause de ton visage rond et de tes yeux bridés. Ils se croient plus savants
depuis qu’ils t’appellent « trisomique ». Excuse-les de voir une
anomalie génétique dans ce qui fait la beauté de ta singularité, car tu es
belle, petite Léa. Tu es belle parce que tu es une fleur rare. Tu peux déjà le
voir dans les yeux de tes parents. La caméra qui t’a filmée s’en est aperçue.
D’autres le découvriront en regardant ce courageux documentaire de Martine
Salvador programmé samedi 26 septembre, à 13h45 sur France 2. Ils feront la
connaissance de ta maman espiègle, pressée que tu lui racontes « comment
c’est » dans ton univers. Elle le devine quand tu ris aux éclats de sa
curiosité impatiente. Ils entendront ton père se dire « fier » de
toi. Il y a de quoi. Les enfants comme toi sont des perles de lumière
condensée, des diamants bruts. Toi aussi, petite Léa, tu peux être fière de tes
parents. Ils ont eu l’audace d’affronter le regard des autres en t’acceptant
telle que tu es, et maintenant ils en sont libérés.
Le problème des autres, vois-tu, c’est leur conscience séparatiste, leur
manie infantile de trier les êtres et les choses en les passant au tamis de
leur prétendue normalité. Ils font des tas de différences, inventorient,
répertorient, rangent, classent, divisent, subdivisent, etc. Tant et si bien
qu’ils finissent par ne plus s’y retrouver. Alors, ils ont peur. Dans un
réflexe de survie, ils ordonnent à toutes ces différences de se rassembler, de
leur ressembler. Ils éliminent celles qui font de la résistance, les taxent
d’anormalité, les enferment. Ils appartiennent à l’espèce monocolore, univoque,
ethnocentrique, au genre commun des fleurs carnivores.
Ils voudraient que tu sois comme eux, que tu vives comme eux, que tu entres
dans leur moule. Le tien vaut bien le leur. Ta mère te dira qu’il a été fondu
dans une forge mystérieuse où veille une conscience unitaire qui perçoit la
même étincelle en tout être, en toute chose, et qui sait qu’il existe bien
d’autres couleurs que celles de l’arc-en-ciel sur la palette de la vie. Il
faudra donc, petite Léa, que, ces gens soi-disant normaux, tu les apprivoises. Ne
désespère pas si, dans la rue, ils s’apitoient sur toi. Les vrais handicapés, ce sont eux! »
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