« Les rêves , les désirs et les espoirs sont les étoiles de nos vies. » Michel Bouthot - Selon la légende des Indiens d’Amérique : « Pour que votre rêve se réalise, murmurez-le à un papillon. Sur ses ailes, il montera au ciel et se réalisera car les papillons sont les messagers du Grand Esprit. » - « Il n y a qu´une chose qui puisse rendre un rêve impossible : la peur d échouer. » Paolo Coelho

samedi 22 mars 2014

"La différence est une chance - La différence vivons-la ensemble comme une chance"

La différence vivons-la ensemble comme une chance

« Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. »
 

Antoine de Saint-Exupéry


« On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’enfants quand ils sont tous beaux,
bien faits et bien grands et d’un extérieur qui brille;
Mais si l’un d’eux est faible, on ne dit mot, on le méprise, on le raille, on le pille …
Quelquefois, cependant, c’est ce marmot qui fera le bonheur de toute la famille. »

C. Perrault


« Un enfant différent c’est comme un vent d’été, il décoiffe, il dérange tant de choses établies. »

R. Blanes


« Et si c’était toi que j’attendais ? Et si c’était toi qui devais me montrer le soleil ?
Et si c’était toi, si petit mais si grand qui devais me montrer le véritable chemin de la vie ?

Source :  ART 21 Association Romande Trisomie 21


«  Il n’y a pas de handicap, il n’y a que des différences ; le seul handicap que je connaisse relève du fait de ne pas accueillir l’autre tel qu’il est... Le seul handicap auquel je crois, c'est le manque de discernement et d'amour, source amère et créatrice du refus et de la peur. »

J.P. Brouillaud


« Il faut clairement
dire les choses,
la qualité
d'une civilisation
se mesure
au respect
qu'elle porte
aux plus faibles
de ses membres.
Il n'y a pas
d'autre critère
de jugement. »

Professeur Jérôme Lejeune


  

LE MONDE DE LÉA

« Pardonne-leur, petite Léa, ils ne savent pas ce qu’ils disent parce que ne savent pas voir au-delà des apparences. Ils te voient différente, alors ils te disent anormale. De leur point de vue, c’est logique. Ils ignorent encore que leur logique est bancale. Sois patiente. Leurs progrès sont lents mais réels.

Tu serais née hier, ils t’auraient étiquetée « mongolienne » à cause de ton visage rond et de tes yeux bridés. Ils se croient plus savants depuis qu’ils t’appellent « trisomique ». Excuse-les de voir une anomalie génétique dans ce qui fait la beauté de ta singularité, car tu es belle, petite Léa. Tu es belle parce que tu es une fleur rare. Tu peux déjà le voir dans les yeux de tes parents. La caméra qui t’a filmée s’en est aperçue. D’autres le découvriront en regardant ce courageux documentaire de Martine Salvador programmé samedi 26 septembre, à 13h45 sur France 2. Ils feront la connaissance de ta maman espiègle, pressée que tu lui racontes « comment c’est » dans ton univers. Elle le devine quand tu ris aux éclats de sa curiosité impatiente. Ils entendront ton père se dire « fier » de toi. Il y a de quoi. Les enfants comme toi sont des perles de lumière condensée, des diamants bruts. Toi aussi, petite Léa, tu peux être fière de tes parents. Ils ont eu l’audace d’affronter le regard des autres en t’acceptant telle que tu es, et maintenant ils en sont libérés.

Le problème des autres, vois-tu, c’est leur conscience séparatiste, leur manie infantile de trier les êtres et les choses en les passant au tamis de leur prétendue normalité. Ils font des tas de différences, inventorient, répertorient, rangent, classent, divisent, subdivisent, etc. Tant et si bien qu’ils finissent par ne plus s’y retrouver. Alors, ils ont peur. Dans un réflexe de survie, ils ordonnent à toutes ces différences de se rassembler, de leur ressembler. Ils éliminent celles qui font de la résistance, les taxent d’anormalité, les enferment. Ils appartiennent à l’espèce monocolore, univoque, ethnocentrique, au genre commun des fleurs carnivores.

Ils voudraient que tu sois comme eux, que tu vives comme eux, que tu entres dans leur moule. Le tien vaut bien le leur. Ta mère te dira qu’il a été fondu dans une forge mystérieuse où veille une conscience unitaire qui perçoit la même étincelle en tout être, en toute chose, et qui sait qu’il existe bien d’autres couleurs que celles de l’arc-en-ciel sur la palette de la vie. Il faudra donc, petite Léa, que, ces gens soi-disant normaux, tu les apprivoises. Ne désespère pas si, dans la rue, ils s’apitoient sur toi. Les vrais handicapés, ce sont eux! »


Source : - Le Monde - Alain Rollat - 26 septembre 1998
 
 

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