Cours
Cours cours sur ma tombe
Un jour ou l’autre
Je serai morte je serai blonde
J’aurai les yeux azur
Un jour ou l’autre
Je serai morte je serai blonde
J’aurai les yeux azur
Le front bardé d’étoiles
De mille branches lancées vers le futur
De mille branches lancées vers le futur
Cours cours sur le monde
Un jour ou l’autre
Tu seras forte tu seras colombe
Les aigles mangeront dans ton bec
De Jerusalem et Balbek
Dix mille chances de plus dans l’aventure
Dans ce monde fou
Soyons encore plus fous
Piquons les fleurs sur le grès
Pour faire des bâtons de relai
Y a pas de raison
Y a pas de raison
Y a que la raison
Dans ce monde fou
Soyons encore plus fous
Volons les balles au fond des coeurs
Retournons les à l’envoyeur
Y a pas de raison
Tout ce poison
Soyons encore plus fous
Volons les balles au fond des coeurs
Retournons les à l’envoyeur
Y a pas de raison
Tout ce poison
Cours cours mon amour
Un jour ou l’autre
Tu seras contre tu feras pour
Tu sauras qui fait qui
Tu sauras faire le choix
Entre le plus fort de tous
Et le meilleur de soi
Un jour ou l’autre
Tu seras contre tu feras pour
Tu sauras qui fait qui
Tu sauras faire le choix
Entre le plus fort de tous
Et le meilleur de soi
Cours à tire d’aile
A vol d’oiseau tu verras mieux
Ce qu’il reste à faire
Si tu perds le nord
Va demander à Wiesel
A madame Simone Weil
Ou à tous ceux et celles
A vol d’oiseau tu verras mieux
Ce qu’il reste à faire
Si tu perds le nord
Va demander à Wiesel
A madame Simone Weil
Ou à tous ceux et celles
Ceux qui bâtissent dans le fabuleux
Malgré les larmes plein les yeux
Malgré les larmes plein les yeux
Toutes les colères tenues en moi
Et le sourire sur l’autre en sang
Celles qui détruisent toutes les prisons
Où se cache la peur de leurs mamelons
Le ventre offert à la douleur
Pour mettre au monde un homme meilleur
Celles qui détruisent toutes les prisons
Où se cache la peur de leurs mamelons
Le ventre offert à la douleur
Pour mettre au monde un homme meilleur
Cours cours petite sirène
N’écoute pas ceux qui te disent
que c’est plus la peine
Porte ton palais à l´édifice
N’écoute pas ceux qui te disent
que c’est plus la peine
Porte ton palais à l´édifice
N’oublie jamais t’es la matrice
Le cœur profond
La lame de fond
Dans ce monde fou
Soyons encore plus fous
Piquons les fleurs sur le grès
Soyons encore plus fous
Piquons les fleurs sur le grès
Pour faire des bâtons de relai
Y a pas de raison
Y a que la raison
Y a pas de raison
Y a que la raison
Dans ce monde fou
soyons encore plus fous
Volons les balles au fond des coeurs
retournons les à l’envoyeur
Y a pas de raison
Tout ce poison
soyons encore plus fous
Volons les balles au fond des coeurs
retournons les à l’envoyeur
Y a pas de raison
Tout ce poison
Dans ce monde fou
Soyons encore plus fous
Soyons encore plus fous
Cours cours petite reine
Cours cours
***
S’il n’y avait son nom, nul ne pourrait deviner le passé de cette artiste d’origine marocaine, "jeune chanteuse de 45 ans" comme elle se définit elle-même, qui a vécu vingt ans hors du monde des vivants. "Coupable" d’être la fille du général Oufkir, ministre marocain de la défense, qui, en 1972, rate son complot contre le roi Hassan II, Soukaïna est emmurée vivante à 9 ans, avec sa mère et ses cinq frères et soeurs, dans un bagne du Sud marocain. La famille ne reverra la lumière du jour, au sens propre, qu’en 1991. Le père, lui, a été "suicidé" de cinq balles dans le dos… Depuis qu’elle est arrivée en France en 1996, la jeune femme se réveille chaque matin en s’étonnant d’être vivante.
Extrait de l´article de Florence Beaugé, Le Monde, 04.06.09
"La Vie devant moi" de Soukaïna Oufkir"Soukaïna Oufkir hors les murs"
S’il n’y avait son nom, nul ne pourrait deviner le passé de cette artiste d’origine marocaine, "jeune chanteuse de 45 ans" comme elle se définit elle-même, qui a vécu vingt ans hors du monde des vivants. "Coupable" d’être la fille du général Oufkir, ministre marocain de la défense, qui, en 1972, rate son complot contre le roi Hassan II, Soukaïna est emmurée vivante à 9 ans, avec sa mère et ses cinq frères et soeurs, dans un bagne du Sud marocain. La famille ne reverra la lumière du jour, au sens propre, qu’en 1991. Le père, lui, a été "suicidé" de cinq balles dans le dos… Depuis qu’elle est arrivée en France en 1996, la jeune femme se réveille chaque matin en s’étonnant d’être vivante.
Extrait de l´article de Florence Beaugé, Le Monde, 04.06.09
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1 commentaire:
Coucou..
Je suis passé par là...
a lire absolument:
La prisonnière de Malika Oufkir et l'étrangère
merci d'avoir découvert grâce à toi Soukaïna
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